Ailleurs autrement

Partir ailleurs c’est oublier comment on vit. Il faut accepter d’être bousculé dans ses habitudes, se laisser aller à autre chose, s’ouvrir à la différence. Et ça sera forcement à des années lumières de chez vous puisque vous n’y êtes plus. Si l’on vient dans un autre pays avec des idées arrêtées , avec ses manies, on passe à coté. Quel intérêt de partir? Ce ne sera pas un voyage encore moins une aventure au mieux un déplacement. Vous subirez au lieu de profiter. La nuance est de taille.  Oui vos narines vont être titillées autant par les épices délicieuses que par des poubelles abandonnées. Oui votre tête tournera d’odeur de poisson, de viande ou autre qui ne sont pas sur-emballés ni frigorifiés. Oui vous verrez des chats mal en point partout et des ânes qui travaillent sans relâche mais autant que les hommes voyez vous. Oui vous verrez certaines choses qui ne vous plairont pas. Oui tout cela vous semblera désorganisé. Oui vous apprécierez plus que jamais un endroit aussi calme que la ville est turbulente. Oui vous serez chahuté par la foule, les gens qui travaillent , les camelots, les mobylettes et les vélos. Oui vos oreilles apprécieront le chant du muezzin qui rythme la journée. Oui votre palais s’émerveillera d’un tajine au poulet accompagné d’un thé. Oui vos pas hésitants s’arrêteront souvent avant d’emprunter telle ou telle ruelle. Mais au bout de tout ça, il y a toujours une découverte. Proust ne se trompait pas en disant que le véritable voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages mais à avoir de nouveaux yeux. Puis s’enrichir n’est ce pas acquérir quelque chose en plus que ce qu’on l’on possède déjà?

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Ailleurs ils ne s’habillent pas pareil, ils ne pensent pas pareil, ils ne mangent pas pareil, ils ne vivent pas pareil, ils ne travaillent pas pareil. Ce n’est ni mieux que chez nous ni moins bien, juste différent. J’ai la chance de pouvoir inculquer cela à mes enfants, j’ai la chance de pouvoir vivre ça. ça remet les pendules à l’heure. Bien sûr Je suis toujours heureuse de rentrer de voyage car j’aime mon cocon, mais je sais que je laisse un petit bout de mon coeur où que j’aille. Il y a dans ma tête toujours une fenêtre ouverte sur l’ailleurs, le pas comme nous, pour les jours de routine, pour les jours de moins bien, pour les jours sans.

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Pour les infos pratiques:

 Nous logions au riad Beldi, au nord de la Médina, excentré de la zone touristique. Comptez 20 minutes de marche pour atteindre les souks. Bien sûr préférez les riads plus typiques que les hôtels de la palmeraie.

Mapps.me (application gratuite) m’a grandement aidé pour la localisation de tout un tas de choses et le calcul des itinéraires à pieds.

Nous avons marché en moyenne 7 kms par jour, et sur la fin nous pratiquions un peu plus les taxis (environ 50 dirhams la course dans la médina. Grand taxi pour 4 et plus. Et petit taxi jusqu’à 3) et 100 dirhams entre la médina et l’aéroport.

Nous avons visité le palais Bahia, le palais El Badii, le musée de la photographie. La Medersa ben youssef est fermé pour deux ans, dommage c’est un joyau de Marrakech. Nous avons aussi réservé une balade en calèche. Nous avons beaucoup déambuler dans la ville, visiter les coopératives artisanales et les différents quartiers. Nous avons fait l’impasse sur certaines choses car on ne voulait pas tout visiter au pas de course.

A l’extérieur de la ville nous avons fait une demi journée en dromadaire ( avec DUNES ET DÉSERT) , et découvert le jardin Anima à la porte de la vallée de l’Ourika ( la navette depuis la koutoubia est comprise dans le prix) Ce dernier possède un café snack très sympa.

Quelques adresses  pour manger dans la Medina et surtout pour reprendre sa respiration. Tellement sympa qu’il faut réserver très souvent.

♥ La famille ( le petit jardin de fou…) du coté des palais Bahia et El badii

♥ La terrasse des épices , le restaurant en terrasse et la pâtisserie en bas (ne pas confondre avec café des épices)

♥  Nomad (la vue de fou…) le soir un moment de détente avec la vue sur la place des épices.

♥  Le jardin secret (l’endroit de fou…)

♥  Pepe Nero (Pour les enfants je trouve des italiens partout!)

♥  Limoni (un resto italien au cadre hyper sympa dans notre quartier du coté de la porte bab Tarzout). Il possède une cour rafraîchissante superbe.

♥ Café Fnaque pour la vue, et la pause dans les souks

♥ Café clock en plein dans la Kasbah pour encas du midi. Décoration très sympa. Manger sur le toit est toujours agréable.

♥ S’il fait beau réservez le brunch du dimanche au Beldi country club (avec piscine)!

♥ Dar Cherifa, paumé dans une ruelle, d’une beauté incroyable, un vrai havre de paix pour manger ou boire un thé dans le petit salon

♥ Les soirs de grandes fatigues nous réservions le repas du soir au riad. Copieux et trés bon. Presque tous le font.

 

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Djamila et Madonna

Le clou de la semaine pour les enfants, c’était la journée dromadaire! Chaque matin jusqu’au jour J ils nous l’ont demandé. Je vous cache pas que moi aussi je me languissais. Et c’était une première pour tous!
Une bonne grosse demi heure de trajet, nous voilà au point de rendez vous. Je ne suis pas fan des excursions opérées par des organismes mais je dois dire que c’est différent de ce que je pensais. On est acceuilli dans un petit salon extérieur par un thé de bienvenue, puis on nous pare d’un chèche et youpi!  Enfin! Nous nous dirigeons vers les dromadaires. Basile à été touché en plein coeur par ces drôles de bestiaux.  L’amour fou, sans aucune appréhension pourtant ce fut la première fois qu’il en côtoyait.  Il a obtenu d’être le chef de la caravane. Il est monté avec ma mère sur Djamila toute jeune maman et nous avons eut avec Charlie le privilège de monter sur Madonna (me voilà abonnée aux chanteuses à succès, après l’éléphante balinaise Lady gaga)
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On était heureux, tout les quatre. C’était notre baptème de dromadaire. C’était chouette. Nos chameliers nous ont guidés jusque chez une famille pour prendre le thé et manger quelques crêpes puis on a bouclé la boucle. Compter une bonne demi journée et d’être sur le dos du dromadaire bien 2 h. Hicham, un des chameliers à fabriqué sur le chemin avec un coupe ongle et quelques feuilles de palmiers des petits dromadaires aux enfants. Quand je vous dis que les marocains sont hypers gentils. Les petits n’en revenez pas. Un souvenir en or. Va falloir que je surveille à la maison mon coupe ongle et les feuilles du Yucca!
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Il y a des jolis panoramas pendant la balade mais il est vrais qu’on a pratiqué un désert plutôt caillouteux et surtout qui va se finir en terrain vague au vu de l’agrandissement trépident de la ville. Mais ça reste une bonne introduction à une future expédition dans le désert, de sable cette fois ci et sur plusieurs jours.
Avec des enfants je vous conseille cette balade, sans enfants (ou enfants plus grands) partez dans le « vrai » désert … Attention aux  courbatures le lendemain. Horrible, je ne pouvais plus marcher, prévoyez une journée tranquille ensuite.
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NB : On a  choisi Dunes et désert pour cette excursion.  Ils en proposent d’autres. Celle ci avec enfants petits est appropriée.

Ouvrir les yeux

Tout ce qui perturbe quand on arrive ici, si l’on sait être réceptif, devient une photo. Je peux commencer à dire que j’ai vu quelques endroits dans le monde, mais rien de comparable au tumulte de Marrakech pour l’instant. Tout ici est photogénique, pour peux qu’on sache ouvrir les yeux.  Et encore je me retiens de faire certaines photos, il faudrait pour cela habiter plus longtemps un quartier, faire partie de cette vie. Même sans cela, j’en prends des centaines. Ca parait fou, mais je n’ai pas de mémoire. Les mots et les images sont ma mémoire. Alors j’écris mon histoire, notre histoire de famille en captant des moments. J’en couche une partie ici sur le blog, puis sur des cahiers, dans des notes, des livres et je sature les disques durs.

 

 

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Cette ville ne m’aide pas du tout. Où que je pose les yeux je vois une photo, je vois quelque chose que je voudrais garder. Je vois un moment précieux, j’y vois un souvenir chéri comme une odeur que tu veux mettre en bocal. La quête. L’avantage de la photo c’est que tu peux enfermer  « la vue », arrêter le temps. Et le jour où tu retombes sur cette image c’est comme ouvrir un tiroir : il en ressort les personnes qui partageaient ce moment, les odeurs, le lieu et le climat. Tout revient comme par magie.  C’est une chance de remonter le temps.  Marrakech tu es dans mon bocal. Toi aussi.

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Alors il y’a  des lieux magnifiques qui cotoient sans complexes d’autres plus quotidiens dirais je , mais à mes yeux les deux sont photogéniques. Les premiers pour leur beauté révélée , les autres pour leur beauté authentique. Et Marrakech c’est ça, passer de l’un à l’autre sans cesse. C’est la cas des palais Bahia et Palai El Badii. Les deux sont tout proche, dans le premier on pourrait croire qu’ils viennent de déménager, le second est une ruine. Mais les deux valent le détour. Tout vaut le détour.

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Quelques adresses  pour manger dans la Medina (bobos certes mais canons!) et surtout pour reprendre sa respiration. Tellement sympa qu’il faut réserver.

♥ La famille ( le petit jardin de fou…)

♥ La terrasse des épices , le restaurant en terrasse et la pâtisserie en bas (ne pas confondre avec café des épices)

♥  Nomad (la vue de fou…)

♥  Le jardin secret (l’endroit de fou…)

♥  Pepe Nero (Pour les enfants je trouve des italiens partout!)

♥  Limoni (un resto italien au cadre hyper sympa dans notre quartier)

 

 

 

 

Décalage

Je me suis pris en pleine figure les mêmes sensations que la première fois où j’ai mis les pieds à Marrakech. Je m’en souviens parfaitement. J’avais ressenti alors un mélange de grande fatigue et une certaine violence. Trop de poussière, trop de monde, trop de mobylettes folles, trop de mouches, trop de trucs partout… Il y’a un tel décalage de mode de vie entre l’Orient et l’Occident, que ce premier jour est toujours presque une question de survie mentale. Garder la tête hors de l’eau , ne pas se décourager, ne pas réfrener son envie de découvrir, désorganiser son cerveau français pour s’imprégner, vivre cette ville telle qu’elle est: brulante, bordélique, poussiéreuse mais tellement vivante et attachante! Il m’a fallu un jour pour être à l’heure locale. Un jour pour me sentir bien. Cette petite carapace d’acclimatation enlevée et on découvre alors une ville incroyable, entremêlée, magique. Les ruines côtoient des joyaux d’architectures, se croisent dans la rue mulets des travaux publics, passants de toutes sortes et mobylettes vivement lancées dans un balai endiablé.  Les étals, eux,  sont des pièges. Des pièges à oeil et des pièges à sous,  y’a ceux qui brillent, les colorés, les touristiques, les authentiques.

Il a aussi le fait de voyager sans ma moitié. On est tellement habitués et complémentaires, que le voyage est un prolongement de notre couple. C’est facile, nous vivons les choses de la même façon. Là une autre composition familiale joue aussi sur l’adaptation. Le temps de prendre nos marques.

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Et puis que serait Marrakech sans la célèbre coquinerie de ces habitants, je dis bien coquinerie car dans leurs petites entourloupes d’orientation il n’y a rien de méchants : Une simple équation favorable de géographie de la ville additionnée à la naïveté de certains touristes.

Quoique je suis étonnée car, est ce du fait d’être avec les petits mais nous sommes peu ,pour ne pas dire pas du tout, sollicités ou alors c’est par ce que je me sens comme à la maison. Figurez vous que je me perds dans une goutte d’eau et là je traverse la médina comme ma poche. Allez comprendre, cette ville correspond parfaitement à mon cerveau tortueux. On se comprend et je m’y retrouve.

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Les enfants marchent énormément ( je parle de plusieurs heures par jour) , et aiment tout ici. Ils remercient en arabe, ils ont les yeux partout, et m’étonnent toujours d’être aussi libre d’esprit.  Les marocains sont adorables avec les petits, toujours un mot gentil , un sourire, une blague. Basile et ses blonds cheveux font des ravages. Je ne sais pas si ça porte bonheur ou pas mais il se fait caresser la tête des dizaines de fois. Charlie a entendu le mot « princesse » d’une marocaine qui s’adressait à elle, la terre ne la porte plus. Elle vit les milles et une nuit.

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Echappée belle à Marrakech

Des reliquats de congés payées pour maman , vacances scolaires pour Charlie, nounou buissonnière pour Basile…. Une furieuse envie d’ailleurs  et de chaleur depuis notre retour mexicain … et hop une semaine à Marrakech emballée. Silvain a attaqué la saison, il reste en France, mais on embarque mamie dans les bagages ! Une éternité que je ne suis pas partie avec ma maman en vacances . On est tous très heureux de partager cette aventure.

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Voilà une formule familiale différente pour un city trip dans le ville rouge.
J’ai parcouru cette ville il y a une bonne dizaine d’année, ma maman aussi. Tout change tellement vite que la découverte sera là. Sans aucun doute.

Beaucoup de monde connaît Marrakech c’est une bonne porte d’entrée aux voyages et à l’Afrique. Dépaysement assuré, Pas trop cher ( quoique le prix des Riads , et de la vie en générale, ont drôlement augmenté en dix ans), pas trop loin ( un poil plus de 2 heures d’avion au départ de Nîmes), tout le monde ou presque parle français, et la convivialité des marocaines et marocains n’est plus à prouver. On a pas réellement de programme. On va improviser.

Vous nous suivez?

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