Phu Quoc

Ce dernier article est « douloureux » car il va parler d’un endroit paradisiaque que nous avons quitté, puisque nous sommes rentrés ce week end. Et rentrer signifie reprendre le quotidien, rallumer son téléphone, affronter la pile de courrier dans la boite aux lettres, honorer les rendez vous pris avant de partir et les lessives. Mais tout à une fin n’est ce pas? Si les vacances étaient permanentes, elles ne seraient plus des vacances.

Reprenons le fil. Après notre trajet infernal en train couchette de Danang à Ho Chi Minh ville, nous avons rejoint l’île de Phu Quoc au Sud du Vietnam. Clairement nous avons choisi cette île pour l’endroit qui allait nous accueillir : Le Mango Bay et non pour l’île elle même. Pour la première fois je ne peux pas vous parler de l’île car nous ne l’avons pas du tout explorer. Pour la première fois sur l’ensemble de nos périples nous sommes restés au même endroit pour nous reposer. Il y en avait des choses à voir et à faire sur cette île, mais nous avons posé nos pénates et prôné la contemplation plutôt que l’exploration. Le Mango Bay est un hôtel avec des cabanes plus ou moins grandes, construit et géré de manière eco responsable et bordé par des petites plages paradisiaques. C’est tout ce qu’on aime, pas de bling bling, que des matériaux naturels, le calme et la nature. Nous nous endormions avec le bruit des vagues et le boucan des animaux nocturnes. Nous nous réveillions avec la mer en toile de fond et la verdure luxuriante entourant la cabane. On a observé le soir venu le manège des lézards géants, la beauté des lieux et le ciel qui s’enflamme. Quel luxe : le calme, l’espace, le soleil en hiver. Conscients de ce grand privilège, nous avons profité d’une eau à plus de 30 degrés tôt le matin jusque après que le soleil se couche. 

Sur cette étape j’ai pu finir mon roman entamé il y a des mois, avancer les devoirs des enfants pour qu’ils rentrent à jour à l’école, prendre le temps de la sieste et regarder les enfants jouer. Frileuse de nature, j’ai pu passer de longs moment dans l’eau à observer les poissons et voir le soleil plonger à son tour. J’avais repéré cet endroit depuis la France et en réalité c’est beaucoup mieux que ce que nous avions imaginé. On peut dire qu’on a touché du doigt le paradis durant quelques jours. L’hédonisme à l’état pur : passer nos journées en maillot, le soleil brulant , le repos, la plage et le meilleur restaurant de l’île dans cet endroit.

Ici s’achève ce merveilleux voyage au Vietnam. Nous avons découvert un nouveau pays, chaleureux, gourmand et riche d’une histoire millénaire. Nous avons arpenté des paysages grandioses, rencontré des personnes passionnantes, visité des lieux uniques. Actuellement la nostalgie de ce voyage l’emporte sur le reste mais bientôt il viendra nourrir notre imaginaire et notre mémoire. Il va comme les autres voyages grandir en nous et trouver sa place dans notre vie. Vivement le prochain… J’espère que vous avez aimé nous suivre et que d’une certaine façon vous avez voyagé avec nous. Bises

Le mot de Charlie : J’ai adoré c’était le paradis sur terre.La cabane était magnifique, il y a pas mieux que ça.Le Vietnam est un pays fabuleux je crois que c’est mon voyage préféré entre tous les pays qu’on a fait c’est lui mon coup de coeur.

Aventure ou mésaventure ?

Dans chaque voyage il y a toujours et heureusement une partie d’erreur et d’imprévu. Quand on est dedans c’est pas toujours rigolo mais après coup on relativise toujours et ça fait encore plus d’histoires à raconter. Imaginer un voyage depuis son canapé en France reste de la théorie et ensuite il y a la réalité, la pratique .

Donc en créant ce voyage nous nous sommes dit que faire un parc d’attraction au Vietnam pourrait être une bonne idée, surtout pour les enfants. On visite des musées, des monuments, on marche beaucoup, ils aiment ça et ne râlent presque pas alors nous avons trouvé Bana Hills dans les montagnes, en petite surprise. Ici il se dit que c’est un genre d’équivalent de Disney. L’idée est séduisante, nous l’intégrons au parcours.

On a choisi de dormir une nuit dans le parc car celui ci est niché au milieu des montagnes et pas facile d’accès donc au moins on sera sur place pour en profiter le lendemain. On commence par prendre un téléphérique spectaculaire, vraiment (Le téléphérique de Bà Nà Hills obtient le record du plus long câble métallique du monde avec une longueur totale de plus de 5 771 mètres, il obtient également le record de la différence entre le départ et l’arrivée la plus élevé au monde avec plus de 1 369 mètres, mais aussi le plus long câble à fibres avec une longueur de 11 587 mètres et le plus lourd rouleau de câble dans le monde avec 141,24 tonnes). Hormis cette liste de records techniques, le paysage est très beau, sous nos pieds des cascades gigantesques, une forêt préservée, et une vue magnifique sur la côte. Notre périple commençait donc plutôt bien.

Tout là haut on arrive dans un village français reconstitué et déserté, accueillis par une brume d’un autre monde. Là nous nous retrouvons entre un état d’ivresse avancée où il se passe des choses bizarres, et un rêve farfelu que tu racontes le lendemain à la machine à café. On est en poncho fluo devant une vraie/fausse cathédrale de style gothique où des mariés vietnamiens attendent pour une séance photo à la queue leu leu. Il est tard on va se coucher, on verra plus clair le lendemain. Mais on a eut l’impression que le lendemain n’est jamais venu, c’est toujours avec nos capes en plastique et le brouillard que nous visitons ce parc. Accompagnés par Joe Dassin, Nicole Croisille et Sheila, en boucle dans les hauts parleurs, nous déambulons. Il s’agit en fait d’un parc pour faire des photos, un parc pour adulte. Très peu d’enfants et nous sommes quasi les seuls non asiatiques. Des groupes d’adultes se prennent tour à tour en photo devant des statues grecques posant à coté de chats chinois colorés, il y a des bouddhas géants côtoyant des figurants grimés en Marie Antoinette. Surréaliste. Tout est mélangé comme dans un rêve sans queue ni tête. On arrive à monter sur le Golden Bridge, ce pont avec des mains géantes, on n’ aura pas la vue. Cette brume épaisse renforce l’atmosphère bizarre du parc.

Ceux qui y sont allés avec un grand soleil n’ont peut être pas eut la même impression… Quoi qu’il en soit ça reste quand même d’un parc d’attraction sans attractions… Il est 15 h à peine, on a décidé de s’ex-filtrer de ce jour sans fin et retour au téléphérique pour la descente. Une fois sortis de là , on ne sait pas trop quoi penser de cette expérience. Il faut le voir pour le croire : là haut au coeur d’une montagne vietnamienne, on chante du Leo Ferré et du Gainsbourg en se jurant fidélité dans une fausse cathédrale. Oui ça existe!

Le soir même nous avons notre deuxième train couchette qui doit nous amener à Saigon (Ho Chi Minh Ville pour prendre un petit avion). Ravis de notre première expérience en train de nuit entre Ninh Binh et Hué (12h de trajet), nous sommes confiants, fatigués et on languit de se coucher. Le train est à 23h00, on pronostique sur le luxe de la cabine en l’attendant, on a pris des billets première classe comme la première fois sachant que 20 h de trajet nous attendent… Là déjà en France j’aurais dû avoir une étincelle de lucidité et me dire qu’un trajet en train couchette pour la découverte c’était bien mais que deux surtout avec 20h de route c’était peut être trop. D’autant qu’il existe un avion pour le même tarif qui rejoint notre destination en 2h. Mais bon le coté slow life l’a emporté et on a décidé que se serait le train quitte à mettre 10 fois plus de temps.

Là aussi ça commence de manière plutôt bizarre et ça aurait dû nous mettre la puce à l’oreille, on accède au train en traversant les voies avec nos valises comme des clandestins choppant un train au vol. La marche pour rentrer dans le wagon est à 1 mètre du sol, il faut se hisser et se réceptionner comme on peut pour rentrer. On arrive dans le couloir, il est sombre et la sensation oppressante, rien à voir avec le premier train mais on trouve notre cabine, et là le désenchantement. On dirait 4 lits de prisons, tout est marron, non pas parce que c’est la couleur des matelas mais parce que c’est sale, et visiblement des cafards et toutes sortes de bestioles ont pris possession des lieux bien avant nous. Ça grouille de partout. On vérifie dix fois nos billets, tout correspond, c’est bien le bon wagon et c’est bien la bonne cabine. On pensait réellement s’être trompé de wagon. On espérait réellement s’être trompé de wagon. On hallucine. Comment passer 20h enfermés là dedans à 4 avec des cafards partout? Plus tard on verra aussi des rats. C’est pas possible, on refuse de rentrer et on demande au chef du wagon (comme on peut avec google traduction parce que personne dans l’équipe ne parle anglais) qu’il nous trouve 4 places assises, tant pis pour la nuit allongée. Nous étions fatigués et sans réactions, et ça c’est notre gros regret. Parce qu’à ce moment précis la bonne décision aurait été de descendre tout de suite du train, d’aller à l’aéroport et de prendre le premier vol directement pour l’île qui nous attendait. Mais on pas pas réagi, on était exténué et sonné.

On a donc eut 4 places assises. Quel trajet mes amis. Comment vous décrire ça ? On s’est endormi d’épuisement il était 1h du matin. Au réveil sous mes pieds j’avais écrasés quelques cafards sans faire exprès en bougeant dans la nuit. Dégout. Imaginez un wagon de 60 personnes pieds nus sur les dossier, les accoudoirs, une odeur de nourriture qui colle partout, un bruit de ferraille incessant digne de la salle des machines du Titanic, la lumière blafarde, les bestioles et pour couronner le tout un lavabo derrière mon fauteuil où défilent nuit et jour des personnes qui crachent. Dégoût. Je ne vous parlerai pas ici des toilettes car des images d’horreur remontent. On est arrivés à destination dans un état lamentable. En mode automatique, on a réussi en deux heures à relier la gare de l’aéroport et prendre notre avion pour l’île de Phu Quoc. Alors pour vous aventure ou mésaventure?

Tout est bien qui fini bien , après l’enfer le paradis. Et quel paradis.

La suite au prochain épisode.

Hoi An, la belle

Cette ville a été pour nous un véritable coup de coeur. Si nous devions vivre au Vietnam ça serait probablement ici. Elle a un coté désuet irrésistible, faut dire que l’UNESCO met le paquet : plus de 800 bâtiments historiques protégés ont permis à la vieille ville de conserver son visage d’il y a plusieurs siècles. Jadis c’était un comptoir commercial grâce à sa position le long du fleuve et central dans le pays. C’était une étape importante de la route de la soie pour les marchands, et le monde entier venait y faire des affaires. Pendant la guerre du Vietnam elle a été épargné par les bombardements, les deux camps ayant convenus de la préserver (ouf!).

Aujourd’hui elle a ce charme suranné qui frappe directement au coeur quand on aime l’architecture et la flânerie. Et parce que certaines villes ont plus de chance que d’autres, celle ci en plus d’être très belle, est située au milieu de rizières, lui conférant un paysage de carte postale et bordée par une longue plage. Vous l’avez compris : elle a tout pour plaire.

La municipalité a mis en place un système de visite plutôt malin: on achète un pass pour 5 visites que l’on choisit parmi les 25 proposées par la ville. Il y a l’embarras du choix : des maisons, des monuments, des temples, mais aussi des spectacles d’art populaire et des jeux… La vieille ville, en partie, est interdite au véhicule à moteur, du coup exit le danger, on peut vraiment profiter de la balade. On a donc beaucoup marché et pédalé.

Après avoir bourlingué depuis que nous sommes arrivés, on a décidé d’enfourcher nos vélos et de profiter d’Hoi An doucement. On est parti direction la plage pour un moment farniente, puis retour vers la ville pour les emplettes et les visites, on a tellement pas vu le temps passé qu’on est rentré tard, évidemment nos vélos n’avaient pas de lumières, nous nous sommes perdus dans les ruelles, puis même retrouvés dans un temple bouddhiste. Ce sont les moines bien gentils qui nous ont guidés vers la route. 

Un autre jour on a fait école toute la journée! Le matin c’était cours de cuisine avec Van, comme le food tour à Hué, le concept est top. Tout d’abord on part au marché acheter les ingrédients, mais pas que, elle nous explique aussi les produits et les traditions. On a choisi chacun un plat à cuisiner parmi une liste d’une bonne cinquantaine, et on a fait les courses en fonction (nous étions 8). Après le marché c’est pause au café. Au Vietnam il y a des cafés partout, on y boit du café bien sûr mais aussi des thé glacés et des jus. Avec Silvain on a gouté à Hué le café salé et ici le café coco, les enfants, eux, font une cure de jus de mangue frais. Puis direction la cuisine pour réaliser et déguster nos recettes. C’était un bon moment de partage et de convivialité. Une fois de plus on s’est régalé.

L’après midi c’était école encore mais cette fois que pour les enfants, direction un atelier de fabrique de lampion. Nous sommes allés dans une famille qui fait ce travail depuis des générations et qui maintenant transmet ce savoir faire . On ne s’attendait pas à autant d’étapes et de dextérité. Ce n’est pas facile du tout. Les enfants ont fabriqué chacun leur lampion, et le résultat est plutôt pas mal. On va maintenant croiser les doigts pour les ramener entier en France.

C’est aussi à Hoi An que Réhann, photographe français , a choisi de créer le musée Precious Heritage.  Il y a plusieurs raisons pour visiter ce lieu. La première est que les photos sont absolument magnifiques, la seconde est que cet homme réalise depuis qu’il est au Vietnam non seulement un travail photo d’une grande qualité mais un travail de mémoire remarquable. Et c’était pour nous le trait d’union avec le Musée Ethnographique de Hanoï puisque il propose ici aussi un témoignage des 54 ethnies du Vietnam à travers l’image cette fois. Il nous invite donc dans un lieu, une maison française du 19ème siécle, où il y a sa galerie/boutique mais aussi le musée avec ses clichés, sa collection de costumes traditionnels et des textes où il explique ses rencontres avec chacune des ethnies, c’est très beau.

Au moment où j’écris ces lignes, nous sommes à l’aéroport de Saigon (Ho Chi Minh Ville) pour attraper notre petit avion pour l’île de Phu Quoc et nous reposer les derniers jours. Je peux vous dire qu’avant d’arriver là, assise sur ce fauteuil dur de salle d’embarquement, il s’est passé deux jours surréalistes loin de la douceur de vivre de Hoi An. Vous connaitrez les tenants et aboutissants au prochain épisode. Notre seule priorité maintenant : nous doucher et dormir!

Le mot de Charlie : Moi ce que j’ai pensé de Hoi An: c’est une ville assez sympa surtout le cours de cuisine avec Van. Fabriquer les lampions était aussi cool. Faire du vélo dans la vielle ville était génial et fabuleux.

COURS DE CUISINE : Avec Vanh c’est le Green Bambou cooking school

COURS DE FABRIQUE DE LAMPION : On a réservé via le site Hoi An découverte

LE MUSÉE PRECIOUS HERITAGE : C’est ICI

LES RESTOS : POISON, le CABANON, SOUL KITCHEN et bien d’autres…

Hué l’ impériale

Nous voilà au centre du pays, et nous avons commencé par la ville de Hué. Le centre est reconnu pour sa gastronomie, et ça tombe bien on adore ça! On a trouvé Thom qui a un concept génial : un street food tour en cyclo-pousse. Son voyage culinaire dure 4 heures, c’est une balade au sens propre du terme et un voyage gustatif. On a gouté pas moins de 15 plats dans différents endroits de la ville et fait le marché en sa compagnie. Ce gars là est une encyclopédie sur la gastronomie vietnamienne et en particulier sur les spécialités de Hué. On s’est régalé ! On a mangé des plats gluants, des traditionnels, des gourmands, des plats historiques et des « qui piquent », des fois on a pas voulu trop savoir et des fois on a voulu tout savoir. On s’est inséré dans les arrières boutiques où se confectionnent les mets, on a senti les herbes du marché et gouté des fruits jusque là inconnus. Et cerise sur le gâteau pas de tracas gastrique à déploré!

N’allez pas croire que nous n’avons nourri que nos estomacs. Hué a été cité impériale pendant 150 ans (1802-1945), malgré les ravages de l’occupation française et de la guerre du Vietnam, il y a encore quelques merveilles à visiter. On a choisi de visiter la cité impériale qui prend une bonne journée. A l’intérieur des fortifications se trouvent des jardins, des temples, la cité impériale (lieu de réception et de cérémonie) et la cité pourpre interdite ( presque entièrement détruite, elle accueillait il n’y a pas si longtemps la résidence principale de l’empereur, de ses proches, et des serviteurs exclusivement eunuques. En dehors de ce cercle très privé, ceux qui entraient mourraient).

C’est un endroit hors du temps et très photogénique, on peut imaginer le faste passé mais aussi la chute brutale d’une cour jadis puissante. C’était symbolique mais il pleuvait ce jour là, comme pour nous montrer qu’on ne peut pas accompagner la chute d’un empire sous le soleil. Quand il a abdiqué en 1945, l’empereur Bao Dai a déclaré  » Mieux vaut être citoyen d’un pays indépendant que roi d’un pays esclave« . Curieusement il s’est exilé en France, pays même qui a asservi le sien et l’a contraint d’abdiquer.

On n’a pas eut le temps de visiter les tombeaux disséminés le long de la rivière des parfums, il fallait courir et on a plutôt pris le temps de prendre le temps. On a profité par contre d’inclure une journée de visite lors du trajet Hué- Hoi An, notre étape suivante. Sur le trajet d’environ 3h de voiture qui sépare les deux villes, on est passé par une lagune magnifique , le col des nuages (route mythique) et le sanctuaire de My Son (ensemble de temples Cham prenant racine dans l’hindouisme)

Le mot de Charlie : Le street food tour m’a vraiment marqué: parce que le guide expliquait bien et que se déplacer en pousse-pousse était vraiment extraordinaire ( c’était une première pour Basile et moi )

INFOS PRATIQUES

DORMIR : Le Pilgrimage village est un havre de paix magnifique.

STREET FOOD TOUR : le concept de Thom est HUÉ FLAVOR

TRAJET entre HUÉ et HOI AN : prix fixe, échange rapide et en français c’est HOI AN TRAJET

Province de Ninh Binh

Après avoir découvert la baie d’Halong, il nous paraissait logique d’aller du coté de la province de Ninh Binh un peu plus au sud, appelé aussi baie d’Halong terrestre. A la suite de la chaotique Hanoï, c’est un coin de nature calme et verdoyant. Les pics calcaires sont les mêmes que sur la baie d’Halong mais pas noyés. il y a autour des rizières, des rivières et la forêt. Ici se sont surtout les vietnamiens qui prennent d’assaut les sites touristiques.

Pour découvrir les alentours de Ninh Binh nous avions pris un guide ( anglophone ça fait réviser !), et on a bien fait car il y a beaucoup à apprendre sur l’histoire du Vietnam ici. Pour se mettre en jambe nous avons débuté par l’ascension de Mua Cave et ses 500 marches! Après avoir gravi la montagne Ngoa Long, nous avons été récompensé par un chouette panorama sur la rivière Ngo Dong et les rizières en contrebas. Pour ajouter à la vue à 360 °, il ya quelques sites cultes tout au long de l’ascension, offrant ainsi un aperçu de l’héritage du bouddhisme au Vietnam.

Une fois bien échauffés… nous nous sommes plongé dans le passé en visitant une ancienne capitale du Vietnam: Hoa Lu qui fut la capitale de trois dynastie féodales entre 968 et 1010 et surtout la première capitale centralisée. A cet époque il fallait mater les seigneurs qui se rebellaient et l’envahisseur chinois. Le royaume fut bâti ici car c’est un site entouré de montagnes calcaires et de rivière, offrant un bon rempart contre les potentielles attaques. C’est un lieu fort, chargé de symboles, d’où l’intérêt d’un guide car clairement sans ses lumières nous serions passés à coté d’une histoire complexe et passionnante : l’épouse de l’empereur qui complote avec le futur empereur pour tuer le mari et prendre le pouvoir, les empoisonnements, le jeune général qui à 20 ans créa une armée en s’inspirant de ses souvenirs d’enfance où il faisait des batailles sur des buffles d’eau avec ses copains, pour monter une armée , repousser les 12 seigneurs locaux et prendre le nom de « Roi vainqueur de dix mille combats ». De plus l’endroit est très beau, bien qu’en partie en ruine , notamment le palais, mais ce n’est pas grave la visite est agréable.

On ne pouvait pas non plus passer à coté de Trang An (site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO), qui offre une balade en bateau à rames de 3h dans un paysage fabuleux au milieu des pics et même au travers de la montagne car il y a plusieurs passages dont un de prés de 1km ou l’on rame sous la montagne en baissant la tête sous peine de trépanation par les stalactites. Il y a des pauses prévues tout le long de la déambulation car beaucoup de temples sur l’eau. C’est un véritable complexe paysager à découvrir : 31 lagunes et lacs reliés à 48 grottes (en partie le film de King Kong a été tourné ici) et pour nous un coup de coeur.

Pour finir en beauté, avant de rejoindre la gare, nous avons passé la soirée dans la vieille ville de Ninh Binh, qui n’est pas si vieille puisqu’elle a été construite afin de promouvoir l’identité culturelle de Hoa Lu, l’ancienne capitale du Vietnam auprès des nouvelles générations. Le soir il y a plein de stand de nourriture avec des propositions rigolotes (toute sorte de brochettes panées, fourrées fromage, saucisse ..des glaces fluos, des bout de polystyrène qui se mangent et qui fument) puis tout est décoré de lampions, les arbres, les ponts, les bateaux, c’est féérique, et les vietnamiens dansent qu’ils soient jeunes ou moins jeunes. On peut même boire le thé en barque pendant qu’au milieu de l’eau il y a un chanteur lyrique qui chante les classiques vietnamiens ou tout simplement promener. C’était samedi soir, on était au spectacle. On a regardé les familles s’amuser, c’était sympa. Et on a fait tout comme eux: on a mangé à plusieurs stands, on a fait des photos romantiques, on a flâné et écouté la musique. Et c’est tard que nous avons rejoint la gare, attrapé notre train le « Lotus Express » et filé a 60km/heure, dans un train couchette hyper confortable en direction du centre du pays. Prochaine étape: Hué. Bises

Ancient town un samedi soir

Le mot de Charlie : Dormir dans un train couchette était vraiment exceptionnel et c’était la première fois que je dormais dedans, il était très beau et très propre.

INFOS PRATIQUES

DORMIR : on a passé deux nuits au AN’S ECO GARDEN, c’est un endroit magnifique entouré par la nature.

A EVITER: non pas que se soit complètement inutile d’y aller mais je dirais que le parc national Cuc phuong sur une journée comme nous c’est pas terrible. Pour vivre l’expérience de la jungle, je pense qu’il faut dormir dans le parc une nuit et le faire à vélo. Sur ce coup là nous nous sommes fié au guide papier qui nous préconisait la visite d’un centre de conservation (il y en a 3 au début du parc) et la visite de la grotte préhistorique. Clairement on aurait pu faire autre chose ce jour là.

Hanoï

Pour visiter Hanoï il faut d’abord prendre ses marques! C’est une ville chaotique comme toutes les grandes villes d’Asie. La première matinée il faut davantage regarder où l’on met ses pieds et surtout survivre (!) au milieu de la marée de scooters, vélos, tuk tuk, voitures qui se disputent de manière anarchique et bruyante la route. Les piétons doivent faire preuve de ruse et de détermination. Il y a des trottoirs certes mais réquisitionnés par une multitude de petits restos de rues, les étals des marchands et les scooters qui s’en servent de parking. Du coup il faut avancer tel des funambules sur la route. Le miracle dans tout ce chaos c’est qu’il y a très peu d’accident et jamais de bagarre!

Video : Etre piéton à Hanoï

Une fois cet exercice maitrisé, on lève petit à petit les yeux sur ce qui nous entoure, on découvre alors l’audace des marchands ambulants qui comme les fourmis transportent dix fois leur poids soit à vélo soit avec une palanche en bambou, les façades étroites et disparates, les vestiges architecturaux défraichis de l’époque coloniale et la myriade de mini tabourets colorés qui appellent à la dégustation. Sur ce point là nous ne sommes pas frileux et nous avons gouté diverses choses pas toujours identifiées mais délicieuses. Plus que de la street food c’est de la trottoir food, avec 3m2 de trottoir, les dames montent de véritables petits restaurants.

Outre la rue, il ya beaucoup de choses à découvrir à Hanoï, nous avons opté pour l’Histoire. Accompagnée par une matinée pluvieuse nous avons visité le mausolée d’Ho Chi Minh et le musée qui l’accompagne. Le site est démesuré, carré, froid. Il y a le mausolée que tu ne peux pas louper puisque c’est un immense cube gris séparé d’une allée gigantesque des bâtiments du Parti communiste tout aussi grand et froid. Un peu plus loin le Musée ne trahit pas l’ambiance.

C’était le bon jour, le temps gris allait parfaitement avec l’atmosphère très particulière de cette imposante architecture soviétique en marbre, froide et austère. Faut savoir que Ho chi minh, héros de l’Indépendance vietnamienne et père de la nation voulait se faire incinéré humblement. Clairement ses dernières volontés n’ont pas été respectée puisqu’il se retrouve embaumé dans un tombeau vitré où tout le pays se déplace pour lui rendre hommage à la manière des mausolées de Staline, Lenine et Mao. Je plante le décor : Dés l’entrée dans le site, c’est accompagné de gardes et en rang deux par deux que tu es guidé jusqu’au tombeau. Interdit de mettre les mains dans les poches ou derrière le dos (on savait pour les poches mais pas pour le dos, du coup Silvain a eut droit à une petite tape), pas le droit de porter de short, ni de débardeur, ni de chapeau. Evidemment tu ne parles pas et tu avances. Hormis le coté militaire de la visite, c’est très troublant de voir un corps embaumé si bien conservé, quand même presque 60 ans qu’il est là. Le secret c’est que la dépouille est envoyé chaque année en Russie pour des soins. Vous dire que les enfants étaient impressionnés est un euphémisme. En plus d’être troublé par la visite en elle même, on en ressort déconcerté également par l’ambiance du site qui est à l’opposé de l’ambiance générale de Hanoï, bordélique et bruyante. On a voyagé en URSS le temps d’une matinée.

Cette après midi là était plus détendue puisque nous avons choisi, parmi tout les musées de Hanoï, de visiter le Musée Ethnographique (A noter que les explications sont aussi en français). Il est consacré à l’étude des 54 ethnies qui peuplent le Vietnam et c’est passionnant. Un gros coup de coeur pour toute la famille . Outre le bâtiment rempli de témoignage et d’objets concernant la vie quotidienne, il y a dans le jardin une dizaine de maisons traditionnelles, chacune léguée par le village d’où elle provient et remontée in situ. On peut y entrer, y découvrir la façon de vivre de chaque ethnie, l’agencement, les matériaux utilisés et les différences selon les régions. Un musée d’une grande richesse et un fabuleux travail de mémoire.

Nous avons également lors de notre passage à Hanoï, assisté à un spectacle pour les enfants mais qui en fait était aussi pour les parents. C’est le théâtre de marionnettes sur l’eau qui existe depuis prés de mille an. On a beaucoup rit, et même si les dialogues sont en vietnamien, les scènes sont toujours accompagnées de musique, c’est très agréable. Puis à l’opposé nous avons aussi opté pour la visite de la prison centrale de Hoa Lo, prison construite par les français pour incarcérer les dissidents viêtnamiens. Deux salles deux ambiances.

J’espère que vous êtes toujours là, il y a tellement à raconter sur cette ville, que je ne pourrais jamais m’arrêter! Je termine mon récit par la « rue du train ». Appelée ainsi car la voie ferrée passe dans la vieille ville et le train sans ralentir poursuit sa route en rasant les maisons. C’est très impressionnant. Le truc rigolo c’est que nous avons eut les deux points de vue. Celui d’être dans la rue à regarder passer le train et celui d’être dans le train à regarder les gens dans la rue.

La rue du train vue depuis le train

Hanoï c’est terminé, c’était intense, c’était vraiment bien. Notre périple continu à Ninh Binh et ça sera complètement différent.

Le mot de Charlie : Hanoi est une ville chouette : quand tu passes dans la rue du train tu vois plein de petits restaurants ,et quand le train passe il te passe à un millimètre ça fait flippé ,la dépouille d’Ho Chi Minh est incroyable ,son corps est super bien conservé c’est la première fois que je vois une momie intacte ,la circulation est impressionante il y a des scooters de partout.

La baie d’Ha Long

Quand on parle du Vietnam c’est l’image de la baie d’Ha long qui souvent nous vient à l’esprit en premier n’est ce pas?

J’ai vu mille photos de ce paysage et pourtant quand on le voit de ses propres yeux c’est quelque chose. Il y a des endroits comme ça qui ne laissent pas indifférents. On a beau savoir à quoi s’attendre, en réalité c’est magique presque mystique. On se croirait au temps des dinosaures: sauvage, inhospitalier, vierge. Avec les enfants plusieurs fois on a fait référence à Isla Nublar dans Jurassic world. Au mois de janvier, les matins et les soirs sont brumeux ce qui donne une ambiance d’autant plus particulière avec ces silhouettes géantes.

Je n’ose imaginer l’impression des premiers hommes non autochtones qui ont navigué dans ces eaux, découvrant ces milliers d’énormes cailloux végetalisés flottant sur l’eau. En zigzaguant au milieu, il y a toujours une forme différente à remarquer, un passage secret qui se dévoile, des petites plages cachées, des mers intérieures accessibles qu’en canoë ou mini bateau. De nos jours ce n’est plus pareil, il faut compter sur pas mal de bateaux qui voguent (surtout le soir au mouillage pour se protéger) car faire une croisière ici est un incontournable au Vietnam. Mais nous ne sommes pas déçus, peut être nous attendions nous à pire. Il y a du monde certes, mais le paysage en vaut la chandelle, et si c’est possible mieux vaut rester deux nuits sur l’eau, c’est ce que nous avons choisi, histoire de découvrir la baie en son antre.

Outre naviguer en bateau au milieu des « pains de sucre », nous avons pas mal pagayé pour se rapprocher de très près des rochers, avec ces petites embarcations, nous avons pu passer sous les blocs pour arriver dans de petites mers intérieures : l’érosion aidant il y a des cavités et des tunnels qui ont été crée par la nature c’est superbe. Evidemment nous n’avons pas manqué par la même occasion de nous baigner en mer de Chine, on a eut chaud car après coup on a vu des méduses géantes! Si on les avait vu avant pas sûre que nous aurions tenté le coup… Puis on a fêter avec l’équipage la nouvelle année, en dansant et trinquant sur le pont du bateau, c’était mémorable.

Le jour suivant c’est l’ile de Cat Ba en partie que nous avons exploré. Il s’agit de la plus grande île et seule habitée de la baie. Nous avons enfourcher nos vélos aux freins douteux et grinçants pour connaitre un peu plus l’histoire de cette île et des gens qui y habitent encore. On l’appelle « l’île aux dames » car selon la légende , trois femmes de la dynastie des Tran (XIIIe siècle) y ont été tuées. Leurs corps, récupérés sur trois plages différentes par les pêcheurs, ont chacun été honoré d’un temple. A savoir que l’histoire des habitants de Cat Ba est bien plus ancienne que cette légende puisque des fouilles archéologiques montrent traces des premiers habitants il y a environ 6000 ans., les habitants vivent aujourd’hui principalement du tourisme mais aussi de la pêche et de la culture d’huitres perlières avec des fermes installées dans les endroits protégés de la baie.

Voilà après toutes ces aventures il est temps de dire au revoir à la baie d’Ha long. C’était vraiment génial, et bonus on a eut un chouette équipage qui nous a donné des cours de cuisine vietnamienne sur le pont ainsi que l’occasion de pêcher le calamar la nuit à la loupiote!

Changement de cap, après les paysages grandioses de la baie, nous allons maintenant passer les deux prochains jours à Hanoï, capitale bouillonnante afin d’en apprendre plus sur l’histoire du Vietnam. A très vite!

Le mot de Charlie : J’ai trouvé que la Baie d’Halong était un super endroit ,fêter le jour de l’an sur le bateau était unique .J’ai adoré et ce n’est que le début de notre superbe voyage j’ai hâte de voir le reste.

NB : il y a pléthores de compagnie pour découvrir la baie d’Ha long. Nous voulions un bateau ni trop gros ni trop moderne. Nous avons choisi V’Spirit et c’était super : les repas gouteux et très copieux, les cabines très sympas (avec quand même une vue de choix pour se réveiller le matin!) et un équipage formidable.

Du Nord au Sud

Voilà c’est reparti , l’heure de l’aventure a sonné ! Cette année, c’est le Vietnam que nous avons choisi de découvrir en famille. Le pays à une forme de dragon ou de « S », il est très long (plus de 3500 km de côtes) et assez fin (au centre où il y a moins de 50 km de large). La dernière fois que nous étions en Asie c’était il y a quelques années, les enfants étaient tout petits et nous visitions Bali. C’est donc avec plaisir que maintenant qu’ils sont plus grands nous retournons sur ce continent à la découverte d’un autre pays. C’est un première fois pour Silvain et moi, car si nous connaissons bien l’Asie (surtout Silvain) nous n’avons jamais voyagé au Vietnam. C’est donc une vraie aventure pour tout le monde! Nous allons prendre l’avion, le train, le bateau, le train couchette, le vélo, le bus et la voiture pour honorer notre parcours.

Nous allons parcourir ce pays du Nord au Sud. Nous ne pourrons pas tout faire c’est prévisible nous avons donc fait l’impasse sur certaines régions car malgré un temps sur place confortable, il en faudrait beaucoup plus que ça. Nous avons partagé notre périple sur place en trois temps forts : Une partie au Nord, Le centre et l’île de Phu Quoc au sud.

Nous allons atterrir à Hanoi et filer directement vers la baie de Ha Long (point A) pour quelques jours en mer de Chine, nous rêvions de passer le jour de l’an 2023/2024 dans ce paysage grandiose. Puis nous retournerons sur Hanoi pour visiter la capitale (point B) et prendre le pouls du pays. Direction ensuite le point C : la province de Ninh Binh, appelé aussi baie de Ha Long terrestre. Voilà pour nos étapes au Nord du pays.

Pour le centre, nous arriverons en train couchette depuis Ninh Binh et commencerons par la cité impériale de Hué (point D), puis Hoi An (point E), charmante petite ville où nous profiterons de la campagne vietnamienne. La dernière étape du centre c’est Danang (point F) où nous irons nous amuser dans un parc d’attraction pas comme les autres.

Pour finir nous prendrons un train couchette de Danang à Ho chi minh (point G), puis un vol interne vers le Sud. C’est l’île de Phu Quoc ( point H) qui va nous accueillir pour finir notre séjour au Vietnam, au programme farniente et détente.

Pour ce voyage on a volontairement fait l’impasse sur Ho Chi Minh et le delta du Mékong incontournables nous le savons mais nous préférons prendre notre temps pour les étapes choisies. Ce sera donc l’occasion d’un autre voyage pour corriger cela. On espère à travers ce blog vous donner la sensation et le plaisir de voyager avec nous comme si vous y étiez.

Le mot de Charlie : Je pense que cela sera une belle découverte et que je vais apprendre une nouvelle culture.Les hôtels ont l’air cool (comparé aux Etats-Unis).Je vais m’éclater.

Miami

Voilà déjà on arrive à la dernière étape de notre road trip autour de la Floride. On a gardé Miami pour la fin car notre avion retour y décolle. Et on a bien fait Miami a tenu toutes ses promesses.

Nous avions en ligne de mire notre retour en France et l’hiver qui nous attend, alors on a vraiment apprécié les 30 degrés installés ici, la plage, la farniente et une certaine façon de vivre différente du reste de la Floride. Evidemment nous n’habitons pas à Miami alors je ne parlerai que de notre ressenti en vacances. La vie en vacances est très différente de la routine vous le savez. Nous nous sommes chouchoutés. On a pris un hôtel 1930 (Cavalier) sur Ocean Drive face à la plage, on a rendu la voiture à notre arrivée pour nous éviter les galères de parking et de circulation et on a prit que le bon.

Miami Beach c’est les cabanes colorées sur la plage, les mythiques hôtels art déco aux couleurs pastels qui bordent Ocean drive, les corps sculptés, qui déambulent en rollers ou en vélo, qui souffrent sur les nombreux appareils de muscu installés aux abords de la plage, les terrasses et les restos variés (ENFIN!).

C’est vraiment sympa la plage dans les villes, ça donne toujours une ambiance détendue. Moi ce que j’aime à la plage c’est lézarder bien sûr mais surtout observer. Je suis au théâtre.

A Miami Beach, les groupes de filles sont composées de 2 filles, elles proposent un balai surprenant tous les 5 mètres au bord de l’eau. La première (fille) pose mi cuisse dans l’eau, main dans les cheveux, puis 3/4 profil et enfin tourne dos à la photographe face à l’océan et revient de face en mimant d’éclabousser le/la futur(e) spectateur (trice) de sa photo. Puis les rôles s’inversent la photographiée devient photographe, même patience, mêmes poses… Il y a aussi les marcheurs, de tout âge ils passent devant moi et parcourent la plage. Ils n’ont pas l’habitude des enfants sur Miami Beach. Au milieu du parcours des marcheurs au bord de l’eau, deux petits français (dont je ne citerai pas les noms !) s’amusaient à faire une muraille pour empêcher les vagues. J’ai ri intérieurement de voir leur réaction quand ils arrivaient au niveau du trou béant sur leur parcours normalement bien lisse et là , de le voir tout défoncé, cabossé… hésitation, consternation, et finalement déviation vers le sable pour contourner l’hérétique enfance. C’était drôle. Evidemment sur Miami Beach la star reste la cabane du sauveteur. Une différente pour chaque section. Les historiques ont été détruites par l’ouragan Andrew, en 1992, de nouvelles les ont remplacées en 1995, après le lancement d’un appel d’offres fait aux artistes et architectes. L’ironie c’est que ces cabanes mobiles à l’origine ( environ mi XVIII ème) permettaient l’accès à la mer aux femmes sans qu’elles soient vues en maillot . Aujourd’hui de nombreuses filles y grimpent dessus et prennent la pose, string le plus ficelle possible, fesse la plus bombée possible. Chaque plage est différente, la manière de s’y comporter aussi. On bronze différemment, on se baigne différemment mais une chose ne change jamais, chacun regarde vers la mer.

A Miami on parle Espagnol! Mais pas pour le folklore, beaucoup ne parle même pas l’anglais. Alors quand on se rend à Little Havana le dépaysement est total. C’est le quartier cubain, coloré et décontracté, on a adoré s’y promener, principalement sur la Calle Ocho où sont rassemblés les boutiques, les petites fabriques de cigares, le domino park, les restaurants et les fameux coqs disséminés un peu partout.

On a aussi prit le temps de déambuler dans le quartier de Wynwood. Il n’y a pas si longtemps le quartier était hors des regards, peuplé de marginaux et SDF, composé essentiellement de hangars désaffectés. Ici les hommes comme les bâtiments étaient abandonnés. Un no man’s land sans touristes. Aujourd’hui il est le quartier incontournable du street art à Miami. Les concept stores et les restaurants branchés ponctuent les fresques incroyables. Il fait bon flâner et regarder partout. C’est un véritable musée à ciel ouvert et surtout c’est devenu le quartier le plus photogénique (pour ne pas dire instagrammable) mais attention c’est immense: 50 blocks ( pâté de maison) de fresque, soit vous le découvrez avec une visite guidée, soit comme nous par vous même en sachant que vous ne verrez pas tout. De toute façon le quartier est en constante mutation, les fresques changent très régulièrement, le propre du street art.

OU MANGER : ben en fait un peu partout ici .. Nous on a testé entre autres le LIMONCELLO, meilleur italien de la ville et c’est vrai qu’il était bon avec une focaccia à tomber. Puis le mexicain ALMA MEXICANA pour leurs burritos excellents et hyper copieux (à emporter sur la plage), et à Little Havana les empanadas à la viande chez EL PUB. Par contre la café cubain pour nous c’est une expérience ratée. On ne sucre pas le café et là il y a plus de sucre que de café. Mais on a gouté.

OU DORMIR : Sans aucun doute sur Ocean drive dans un des nombreux hôtel art déco, la plage est en face, la promenade à tout heure de la journée est géniale. Le spectacle est partout. Notre hôtel était dans une portion piétonne, agréable sans bruit, avec un bon restaurant, une décoration sympa et surtout l’accès au transat et serviette sur la plage. C’est l’hôtel CAVALIER.

QUOI FAIRE en 3 jours: Aller à la plage, louer des vélos ou roller et parcourir Miami Beach et surtout Ocean drive et sa superbe architecture Art Déco, découvrir la Calle Ocho dans Little Havana et flâner dans Wynwood (le musée Wynwood Walls est sympa et offre un condensé dans un cadre agréable) . il y a beaucoup plus à faire mais le mieux c’est encore de ne pas courir.

Voilà ici s’achève mon récit et notre voyage. J’espère que vous avez autant pris plaisir à me lire que j’en ai eu à vous raconter.